Résumé du projet

L’Université de Rouen, chef de projet, s’associe à l’Université Côte d’Azur pour proposer le projet SaNu-RN de formation à la santé numérique qui s’inscrit dans l’axe 1 de l’Appel à Manifestations d’Intérêt « Compétences et Métiers d’Avenir ». Les membres du consortium sont les deux universités, les instituts de formation paramédicale et de la formation médico-sociale dans le périmètre fonctionnel des deux sites géographiques. La collaboration ancienne entre les deux sites en matière de formation et de recherche en santé numérique, en pédagogie numérique (centres de simulation) et en médecine générale (laboratoires et enseignants-chercheurs), la complémentarité des secteurs de formation en santé, l’environnement territorial favorable (GCS Normandie E-Santé, Maison de l’Intelligence Artificielle Département 06), la forte densité soignante des Alpes-Maritimes, l’existence de déserts médicaux, un historique pionnier de téléconsultations de psychiatrie et de téléformations avec le haut-pays niçois, sont autant d’arguments pour expliquer ce choix.

Le projet est planifié sur les 5 années et structuré en 8 groupes de travail :

  • WP1 (60 mois) gestion de projet, suivi qualité, reporting, dissémination (Health DigiComp Network, 4 colloques) ;
  • WP2 (30 mois) formation de formateurs et certifications (pédagogie et santé numérique) ;
  • WP3 (24 mois) intégration dans les cursus existants (selon les métiers) ;
  • WP4 (48 mois) fabrication des contenus par cycle (FI + FC) et par métier ;
  • WP5 (36 mois) fabrication des contenus de simulation et d’évaluation (cas d’usage, LCA, ECOS, simulation en cabinet professionnel communicant) ;
  • WP6 (48 mois) instanciation des séquences pédagogiques conditionnelles (auto-formation et auto-évaluation) ;
  • WP7 (36 mois) instanciation du portfolio de compétences (Certification PIX, Open badge) ;
  • WP8 (60 mois) formation des étudiants avec une montée progressive par année et par métier.

Les deux universités ont déjà mis en place depuis 2 ans un enseignement de santé numérique en première année des études de santé dont ils partagent les supports. Ce contenu servira pour commencer dès septembre 2022 la formation de masse tout métier en L1.

Le modèle pédagogique inclut des cours magistraux en présentiel, des séquences d’auto-formation et d’auto-évaluation (qui seront utilisées pour les mises à niveau plus tardives en formation continue par exemple). Il s’inspire également des méthodes d’apprentissage par la simulation, largement développée par Nice et Rouen, et des évolutions de la réforme du 2ème cycle des études médicales (R2C avec l’introduction des ateliers d’évaluation par la simulation ou ECOS), pour inclure dans cette formation à la santé numérique une partie simulée dans le cadre d’un réseau de cabinets professionnels communicants, pour être au plus près de la réalité des situations et des relations interprofessionnelles. La R2C inclut également les situations cliniques de départ et la méthode déclinée en médecine peut être adaptée facilement aux autres métiers.

En matière de dissémination, un colloque annuel est prévu (Health DigiComp Network), le relai national est assuré par les sociétés savantes de santé numérique françaises (CIMES et AIM dont Nice assure la présidence) et francophones.

A la fin des 5 années, le niveau socle de tous les métiers visés (santé, paramédical, médico-social, IADE, IBODE, manip-radio, pédicures-podologues, aides-soignants, assistants médicaux, assistants dentaires, préparateurs en pharmacie, ambulanciers) sera enseigné dans les cursus.

Nous tirerons profit des outils numériques utilisés en situation courante comme le dossier patient informatisé ainsi les outils de partage des informations au sein de nos groupements hospitaliers de territoire (GHT) respectifs.

La constitution d’un module transversal (par enrichissement des supports du référentiel socle L1L3 et intermédiaire M1M2) pour les internes de spécialité sera réalisée. Ce module sera complété pour être proposé aux personnels métier en formation continue sous la forme d’un DU pluriprofessionnel intégrant la simulation en living lab (cabinet professionnel communicant).